"Les mots peuvent avoir plusieurs sens", martelle la pub d'Orange. Il semblerait en effet que ce slogan se vérifie pour le service après vente d'Orange. Ayant déménagé depuis peu, j'ai fait la demande de déménagement de ma ligne vers mon nouveau chez-moi, et pendant 2 semaines, j'ai pu admirer la led clignotante de ma Livebox durant des heures entières lors de mes soirées ennuyeuses au possible.
Internet, Internet ... Internet est Ze réseau des réseaux, sans lequel beaucoup de jeunes se suicideraient désormais, pour faute de non-accès à facebook, aux skyblogs, et à Twitter, réseau qui permet de relier des systèmes et des hommes. En théorie, ce qui devait prendre quelques jours à mis des semaines à être mis en oeuvre.
J'ai bien sûr appelé après 2 semaines passées à guetter une possible connexion, et il se trouve que ma première demande (bien enregistrée), a été annulée le lendemain sans aucune consultation. Qu'à cela ne tienne, je demande la rectification des choses, et une ligne (très) rapidement au pauvre technicien à l'autre bout du téléphone. Il corrige la bourde, résilie mon ancienne ligne (ce qui n'avait pas été fait au préalable), et me confirme que cela risque de prendre encore 2 semaines.
Patience, patience ... J'attends 2 semaines, et toujours rien. Bien décidé à en découdre, je passe 15 minutes à lutter avec un jeu de numéros de SAV (1014, 1013, 3900, ils se renvoient tous la balle ...) pour finalement avoir au téléphone une charmante jeune fille (enfin, sa voix fut charmante en tout cas). Elle me précise que la livraison a été prise en compte le 7 septembre (la véritable rentrée surement), c'est-à-dire longtemps après ma demande (datée du 10 août !). J'hausse le ton, précise que si ca continue je vais aller chez Free (j'en reviens toujours pas qu'elle m'ait cru ...) et je précise que je ne paierai pas pour le mois sans Internet.
Bizarrement, en rentrant ce soir, plus de led clignotante, et accès au net. Allez comprendre ... Internet et internet, la vision offerte par Orange et la réalité du SAV sous-traité. Les mots ont plusieurs sens qu'on vous dit !
Comme le mentionnait le JDN dans cet article, Laurent Petitgirard (ex-président du conseil d'administration de la SACEM) planche sur un nouveau type de licence globale, qui solutionne les problèmes de financement des artistes et de répartition des recettes.
Le principe est simple, et est apte à réduire significativement le piratage des oeuvres: les FAIs proposent chacun une plateforme de téléchargement légal (musique, films, ...) accessible aux abonnés qui, moyennant une contribution mensuelle de 6 euros (selon le projet), peuvent télécharger autant de contenus que nécessaire. Ces plateformes seraient alimentées en fichiers sains non DRMisés, et la rétribution des artistes se fera selon les taux de téléchargement (soit une manne estimée à 1,3 milliard d'euros par an), ce qui pallie le problème de la rétribution.
Ce qui rend cette "presque licence globale" géniale, c'est qu'elle contre quasimment tous les arguments des anti-licence-globale d'une part, et propose d'autre part une vraie manière de rétribuer les artistes selon la diffusion de leurs oeuvres. De quoi réduire significativement le "fléau" du pétoupé: pourquoi télécharger des versions tupurri alors qu'on peut avoir les dernières versions non drmisées officielles sur des plate-formes légales où le téléchargement est illimité ?
C'est désormais officiel, le Sénat a adopté Hadopi v2.0 . En plus d'un texte plus répressif que la v1, quelques upgrades ont été effectuées à la va-vite, dont notamment (source PCInpact):
Et c'est encore une fois l'ombre de la censure généralisée qui plane sur le web français, les blogs faisant partie des moyens de communications.
<Karaxamode> Tremblez pauvres piranautes, rangez vos méchants logiciels libres, et craignez l'HADOPI toute puissante ! Ayez peur devant les moyens techniques mis en oeuvre, pour un texte qui sera désuet dès son adoption ! </karaxamode>
Bref, d'un point de vue plus général, bon nombre de technologies permettent de passer outre. On ne citera pas bien sûr OneSwarm, et les tracker privé qui ne sont pas inquiétés par cette loi, et qui suivent le célèbre précepte: "Pour vivre heureux, vivons cachés".
On saluera au passage, encore une fois, l'obstination de certaines personnes n'y connaissant absolument rien aux nouvelles technologies, et qui se permettent de pondre des lois en se basant uniquement sur les discours de conseillers biaisés par le lobbying et l'incompétence ;).